Le bordage de l'ilur est constitué de 10 clins. Pour que le bordage soit harmonieux, la largeur des clins doit varier de la poupe à la proue. Le dessin du clin est donc complexe : c'est l'art du brochetage.
Une autre difficulté : les bordés sont en contreplaqué marine, dont la taille standard de 250 cm est bien inférieure à celle nécessaire pour couvrir un canot de 4.44m. Il est donc nécessaire de "rabouter" deux demi-bordés via un scarf.
On comprend pourquoi j'ai apprécié la découpe numérique des bordés fournis par Icarai qui facilite grandement le travail. De plus le scarf qui se présente comme des pièces de puzzle est très facile à assembler sans risquer une angulation malencontreuse entre les deux demi-bordés. François Vivier recommande d'imprégner les clins à l'époxy avant la pose, ce qui permet de protéger le bordé des coups et des tâches, et me semble effectivement préférable.
Le premier bordé est certainement le plus difficile à poser car il présente une torsion (trévire) importante : il est presque horizontal au centre du bateau et quasi-vertical à la jonction avec l'étrave. Malheureusement pour le constructeur novice, c'est le premier à poser.
Je n'ai pas équerré les gabarits avant la pose du bordé. A la réflexion, je trouve souhaitable de le faire, en particulier pour les gabarits les plus proches de l'étrave, car l'angle de contact avec les bordés est alors important.
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