On peut se demander pourquoi passer nombre de ses week-ends et de ses soirées à construire un bateau qui n'aura jamais la perfection d'un bateau professionnel , alors que pour un prix équivalent on pourrait trouver un bateau d'occasion.
Sans doute pour la part de rêve que cela représente, et la satisfaction d'avoir fait de ses mains quelque chose qui soit plus qu'un objet ordinaire.
Un projet qui a été longtemps un rêve, initié par des croisières avec des copains (sur des bateaux en résine, merci Marc, Gilles et Benoît), la lecture du Chasse-Marée (merci Jean), puis l'achat du plan de la prame norvégienne de ce magazine, qui est resté dans son tube sans se concrétiser (difficile de construire en appartement). Et un jour, les enfants venus, la maison achetée, l'envie partagée avec ma femme de naviguer avec eux, sur un bateau construit de nos mains. La prame trop petite n'était plus une option. Il fallait un bateau assez volumineux pour emporter toute la famille, tout en étant transportable, à la portée d'un bricoleur aussi moyen que moi, et évidemment, qui soit beau. Le choix d'un plan de François Vivier s'est imposé presque naturellement, et parmi son catalogue, l'Ilur correspondait le mieux à notre programme.
Parmi les différentes versions de ce canot voile-aviron proposées par l'architecte, j'ai retenu la construction à clins de contreplaqué, avec membrures lamellées-collées, et un gréement de sloup (voile au tiers bômée + foc sur bout-dehors).
Le chantier Icarai de Nicolas Vivier m'a fourni le bois et les fournitures nécessaires à sa construction.
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