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vendredi 22 avril 2011

Pose du galbord

Le bordage de l'ilur est constitué de 10 clins. Pour que le bordage soit harmonieux, la largeur des clins doit varier de la poupe à la proue. Le dessin du clin est donc complexe : c'est l'art du brochetage.
Une autre difficulté : les bordés sont en contreplaqué marine, dont la taille standard de 250 cm est bien inférieure à celle nécessaire pour couvrir un canot de 4.44m. Il est donc nécessaire de "rabouter" deux demi-bordés via un scarf.
On comprend pourquoi j'ai apprécié la découpe numérique des bordés fournis par Icarai qui facilite grandement le travail. De plus le scarf qui se présente comme des pièces de puzzle est très facile à assembler sans risquer une angulation malencontreuse entre les deux demi-bordés.
François Vivier recommande d'imprégner les clins à l'époxy avant la pose, ce qui permet de protéger le bordé des coups et des tâches, et me semble effectivement préférable.
Le premier bordé est certainement le plus difficile à poser car il présente une torsion (trévire) importante : il est presque horizontal au centre du bateau et quasi-vertical à la jonction avec l'étrave. Malheureusement pour le constructeur novice, c'est le premier à poser.
Je n'ai pas équerré les gabarits avant la pose du bordé. A la réflexion, je trouve souhaitable de le faire, en particulier pour les gabarits les plus proches de l'étrave, car l'angle de contact avec les bordés est alors important.

jeudi 21 avril 2011

La construction sur gabarits

Pour pouvoir travailler confortablement, il faut un local suffisamment grand, le bateau mesurant 4.45 de long pour 1.7 de large. Il faut également prévoir de la place pour tourner autour, et aussi pour stocker le bois nécessaire.  Pour ma part, j'ai construit le local en fonction de ces impératifs  : mesurant 3m x 5.90m,  il  m'autorise à stocker le bois sur 3 palettes sur un côté en gardant un peu d'espace autour du bateau.  La première étape de la construction a donc consisté à démolir le poulailler et les clapiers du fond du jardin et de construire le "chantier naval", ce qui nous a pris plusieurs mois...
    Une manière commode de construire un canot à clins est de travailler sur gabarits, coque retournée. Disposés à intervalles réguliers (en général à l'emplacement des futures membrures), ceux-ci permettent au clins de prendre la forme prévue par l'architecte. On notera cependant que la méthode traditionnelle scandinave de construction des bateaux à clins est différente : le bateau est construit à l'endroit, bordés en premier, la forme étant donnée à l'œil, à l'aide d'accores et de cannaps. Mais cela demande une maîtrise que seule l'expérience du professionnel autorise...
Le support (le chantier) est réalisé à l'aide de bastings en bois de construction acheté au magasin de bricolage local. Les gabarits découpés numériquement sont fournis par Icarai. Ceux-ci étant en contre-plaqué, sont assez souples et il est nécessaire de rigidifier l'ensemble par des traverses (absentes sur la photo). Le tableau arrière reposera sur les supports triangulaires que l'on aperçoit sur la photo ainsi que sur d'autres gabarits qui seront insérés dans les fentes de part et d'autre de l'étambot.
Il est important à ce stade de bien respecter l'horizontalité du support. Certains constructeurs amateurs ont fixé le support sur roulettes, cela ne me paraît pas nécessaire (au contraire une certaine stabilité est préférable).