samedi 14 septembre 2013

Citations

Le désir de construire un bateau est l'un de ceux auxquels on ne peut résister. Il s'annonce comme un petit nuage et finit par recouvrir tout le ciel : on ne peut plus penser à autre chose. Il faut construire pour recouvrer sa liberté. 
Arthur Ransome, La première croisière de Racundra (1923).

Les maisons ne sont que des bateaux mal construits, si solidement échoués qu'on n'imagine plus de les faire bouger. Le désir de construire une maison, c'est le souhait fatigué d'un homme jusque là satisfait d'un simple mouillage. Mais le désir de construire un bateau, c'est celui de la jeunesse, le refus de l'immobilité. 

Arthur Ransome.

Cité par Mike Johnson dans le n°17 du Chasse-Marée.



vendredi 10 août 2012

A fourrer la godille

Pour ne pas abîmer la belle godille faite l'année dernière, un fourrage paraissait nécessaire. Après avoir reçu le cuir commandé chez "A l'abordage" je l'ai taillé  (un peu juste d'ailleurs) aux dimensions de l'espar puis percé régulièrement (avec une visseuse et un forêt de 2) avant de faire un beau point de videlle au fil à voile.
Et voilà le résultat :
Fourrure au point de videlle
Le plus dur restant de savoir godiller correctement... D'autant que l'engoujure sur le tableau manque un peu de profondeur.


mercredi 11 avril 2012

Un oeil nouveau sur l'aviron

Comme je le craignais lors de la fabrication des avirons, le diamètre des œils (sic) était un peu grand par rapport à la largeur du massif les supportant, et s'est avéré trop fragile. Dans un passage un peu délicat dans un chenal, l'aviron a un peu forcé sur le tolet, et comme les tolets sont en laiton, ce n'est pas eux qui ont souffert.
J'ai donc profité de l'hiver pour changer cette pièce. Les dimensions de l’œil ont été conservées, car elles permettent une nage confortable, mais la largeur du massif a été augmentée de 5 mm.
En haut, le massif initial avec des oeils trop grands. En bas le nouveau massif, plus large
Il ne reste plus qu'à passer le D.O.

mardi 27 septembre 2011

En mer

L'objectif était d'être prêt pour la "Semaine du Golfe" du Morbihan 2011 qui fêtait ses 10 ans. Tournepierre a donc goûté l'eau salée pour la première fois dans le port de Vannes. C'était un peu présomptueux de notre part de commencer nos navigations de la sorte, car les courants, le nombre important de bateaux et le vent assez soutenu se sont ajoutés à notre inexpérience. Pour réduire les risques d'abordage, j'avais préféré laisser le bout-dehors à la maison. Malgré quelques péripéties, cette semaine du Golfe nous a laissé un excellent souvenir et notre ilur s'est montré fiable et marin.

Mise à l'eau du bateau (et de l'équipage)

La mise à l'eau a eu lieu à l'étang de Saint Quentin en Yvelines. Nous avions apporté un pique-nique avec une bouteille de champagne pour fêter l'événement.

La première sortie ne fut pourtant pas très glorieuse, car à la suite d'une fausse manœuvre (et pour avoir laissé l'écoute de grand-voile sur son taquet) nous nous sommes tous retrouvés à l'eau. Une bonne occasion de vérifier le comportement du bateau et de l'équipage. Il m'a été facile de redresser le bateau par la manœuvre habituelle (debout sur la dérive en se penchant en arrière). Une fois redressé, et avec deux adultes à bord, l'ilur flotte toujours, mais est bien rempli d'eau (le bateau comportait les caissons de flottabilité prévus par l'architecte mais pas les boudins supplémentaires). Pour rejoindre le ponton, il est préférable d'affaler car la moindre gîte fait rentrer l'eau par dessus le plat-bord.
Retour au ponton après chavirage
Ensuite, il n'y a plus qu'à vider au seau et à l'écope. On notera que lorsqu'il est rempli d'eau, celle-ci a tendance à rentrer par le puits de dérive et qu'il faut donc colmater cette ouverture avec un chiffon pour pouvoir vider efficacement le bateau. Cet inconvénient m'était connu, car mentionné sur le forum voile-aviron.
Cet incident a un peu gâché la fête mais il est instructif. Bien sûr il aurait pu être évité avec un peu d'expérience de l'équipage, mais on ne peut être totalement à l'abri d'un chavirage. Sur un plan d'eau calme il n'a pas eu de conséquences, mais sur mer agitée il en aurait été autrement. Cela m'a conduit à une certaine prudence tant au niveau de l'équipement (l'absence de seau compréhensible sur un étang ne se reproduira plus) que de la navigation (et tant pis si je suis le seul à avoir pris deux ris).
Mais après tant d'efforts, ce n'était pas cela qui allait nous décourager.
Deux façons de naviguer sur le même plan d'eau :  l'ilur Tournepierre et le Moth à foils Little Wing à Saint Quentin en Yvelines

vendredi 23 septembre 2011

Bilan

Vient enfin le moment tant attendu où l'on peut dire : c'est fini. Il m'aura fallu près de 3 ans et 8 mois (de septembre 2007 à mai 2011) pour achever la construction de mon ilur "Tournepierre", soit environ 1000H de travail, deux fois plus que l'estimation initiale. Si je compare aux temps de construction fournis par les autres constructeurs amateurs, j'ai construit à train de sénateur, mais à ma décharge je n'avais pas d'expérience du travail du bois ni a fortiori de la construction navale.
Et au final, je suis très content de cette expérience, la construction elle même a été enrichissante et un plaisir (parfois entrecoupé de doutes); et je n'ai pas honte du résultat, même si bien sûr il y a des défauts de construction.  Je peux dire que c'est à la portée d'un bricoleur moyen (mais tenace), sans outillage complexe.
14 mai 2011 : le bateau est fini. Essai de voiles dans le jardin, près du garage où il a été construit

jeudi 22 septembre 2011

Tournepierre

Choisir un nom pour le bateau. Évènement important. Un élément du rêve. Ce choix fut difficile, chaque membre de la famille ayant des idées différentes. Au final, nous avons retenu "Tournepierre", qui est un oiseau des rivages, discret mais courant. Son nom rappelle aussi le programme de navigation du bateau, plus "rase-cailloux" qu'oiseau du grand large.
 Le quartier maritime choisi est celui de Saint-Nazaire, éloigné de plus de 400 km du lieu de construction...